18 mars 2015

Islande (16): J13 - Landmannalaugar, raid à ski (3)

J'ai finalement passé une partie de la nuit à la belle étoile, jusqu'à 3h du matin, pour admirer le fabuleux spectacle du ciel : couchée dans mon duvet, emmitoufflée de ma veste grand froid, trois bonnets vissés sur la tête et la tête sur la pulka, le glacé de l'air dans les poumons et la clarté de la nuit dans les yeux. Telle une immense nef suspendue, chaque composition de cette cathédrale éphémère ouvrait une fenêtre de couleurs sur la nuit. En auréoles dansantes, en rideaux ondulants, en longs arcs courbés s'étendant d'un bout à l'autre de l'horizon, en fins filets, en voiles recouvrant la majeure partie du ciel, en cylindres plongeant. Une cloche ouvrant dans toutes les directions éclata au-dessus de nos têtes. 360° d'éclats de lumière.
Ce matin, le lever de soleil est resplendissant et l'air d'une incroyable pureté.
Cliquer sur les photos pour agrandir.


Le givre de la nuit s'est figé sur les pulkas et scintille à la lumière.

Et autour de nous, toujours : la majestuosité du site.



Huit heures du matin dans la lumière du jour naissant, nous nous affairons autour du camp, démontons les tentes, rangeons le matériel afin de partir avant 9h pour une nouvelle journée de ski et d'exploration. Nous voulons avoir rejoint les abords de la piste principale ce soir, pour être aussi proche que possible du lieu de rendez-vous le lendemain matin.














Petit-déjeuner...
... et la colonne se met en route. Le temps est radieux, il fait chaud.






Plus nous avançons, plus le ciel se couvre et tourne au violet. Nous progressons à nouveau entre les rochers volcaniques. De temps en temps, surprise : un brin de blé s'est frayé un passage à travers la neige.




















Nouvelle session de pulka-luge !

Le temps change, une perturbation est attendue pour ce soir, vers 16h. Nous voulons faire le maximum du parcours avant cette heure pour pouvoir monter le camp avant que la tempête ne gonfle. Déjà, les premiers flocons, drus, commencent à tomber. La température a chuté, le vent souffle.















Nous vérifions la route pour contourner un lac dont nous doutons de la solidité.

Aux abords de ce lac, nous passons un étonnant plateau, gris d'une glace boursoufflée de petites bosses. Une vraie patinoire !



Au bout, la rivière prise dans les glaces est passée à gué pour éviter de mouiller les peaux de phoque. Des rives de la rivière monte de la fumée. Encore cette étonnante activité géothermique de la terre !
Au loin se profile Bùrfll, une imposante montagne veinée de bleu et blanc, dont la masse grossit à l'horizon.





















Une trentaine de kilomètres après notre départ ce matin, nous décidons de nous arrêter et de monter le camp, tant qu'il est encore temps.








L'heure bleue tombe sur notre dernière nuit à la belle étoile...






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